Recherche ethnographique avec la communauté congolaise de Montréal, par Bob W. White

Écouter ensemble, penser tout haut:  Musique populaire et prise de conscience politique au Congo-Zaire
Bob W. WHITE (Université de Montréal)

Un texte qui démontre la méthodologie de travail par entrevue de groupe, dans ce cas avec des membres de la communauté congolaise vivant à Montréal.  Paru dans Musique et société à Kinshasa: Une Ethnographie de l’écoute, Bob W. White et Lye M. Yoka (éditeurs), Paris:  Éditions L’Harmattan, 2010.

Extrait du texte:

L’histoire de ce texte commence à l’automne 1997, dans le salon d’une collègue, à l’Université du Michigan, aux Etats-Unis.  Nous avions été invités à animer une soirée informelle à la fin d’une journée de colloque sur la jeunesse, la culture et les évènements politiques récents au Zaïre. Dans ce contexte, nous avions alors décidé de présenter un court spectacle qui était en rapport avec des messages subversifs dans la musique populaire de Kinshasa. L’une des chansons choisies pour la présentation était la composition d’un musicien dont le père avait été assassiné peu de temps après l’indépendance en 1960. Dans ce texte, l’artiste chante les lamentations d’un homme désespéré par le fait qu’il ne verra plus jamais son fils :

Le bateau dans lequel je me trouve ne s’arrêtera
Qu’à sa destination finale
Je serai parti pour toujours
Je descendrai en Amérique
Je suis esclave, travaillant les terres des autres
Oh! Seigneur, l’homme noir a tant souffert!
Nos cœurs écrasés, nos familles divisées
Ils ont commencé par les MauMau
Et maintenant, ils tuent tous les dieux du Congo
Aujourd’hui, ils m’ont séparé de mon fils
J’ai si mal que je suis incapable de parler
Autant de pensées envahissent mon esprit
Je ne verrai plus jamais mon pays natal

Cliquez ici pour télécharger le texte intégral en format pdf

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