L’équipe du LABRRI souhaite partager avec vous le tout premier article issu du projet Dynamiques de cohabitation à l’ère de la super-diversité (CRSH 2019-2023), publié par Bob White, Anthony Grégoire et Mathilde Gouin-Bonenfant dans Journal of Intercultural Studies: «The Intercultural Situations Workshop: Indirect Ethnography and the Paradox of Difference».
The dynamics of cohabitation in increasingly diverse urban settings are experienced at various levels. Certain types of interactions contribute positively to the sense of belonging and to social cohesion while others reinforce prejudices that can lead to discrimination and exclusion. What are the different types of interactions in increasingly diverse urban settings? Are there certain types of situations that are more likely to promote or prevent bonds of trust between individuals or communities? In this article we present a new methodological framework for collecting ethnographic data on intercultural dynamics in increasingly diverse urban settings. Using what we refer to as ‘indirect ethnography’, this methodology involves collaboration with professionals and practitioners who are exposed to intercultural situations on an everyday basis and who agree to participate in workshops designed to collect ethnographic data about what they see on the ground. After a discussion of how the workshops emerged and how they are organized, we present a series of preliminary observations using theoretical insights from systems theory, especially with regards to the problem of how to talk about difference without reinforcing prejudice.
Nous profitons aussi de l’annonce pour vous inviter au lancement conjoint LABRRI, INRS et JICS du numéro spécial Everyday Cohabitation: New Methods for New Times, duquel est issue cette publication. Ce numéro tente de mettre en lumière différents enjeux liés à la cohabitation interculturelle en contextes urbains.
L’analyse des interactions sociales au quotidien dans des milieux urbains se diversifient rapidement et représente aujourd’hui un certain nombre de défis méthodologiques, car les normes dans les espaces publics sont nécessairement plurielles et les interactions que l’on y observe peuvent varier en durée et en intensité. Des chercheurs et chercheuses de divers horizons ont observé que l’analyse empirique des interactions dans les espaces publics urbains est l’un des grands enjeux de l’étude des migrations mondiales des années à venir (Gilroy 2004, Vertovec 2007, Amin 2012, White 2017). Toutefois, malgré un intérêt croissant pour la recherche interdisciplinaire, l’étude des dynamiques inter-groupes souffre d’un cloisonnement méthodologique et de la recherche menée en silo.
Afin de mieux comprendre l’évolution rapide de ce phénomène, les contributeurs au numéro spécial du JICS, Everyday Cohabitation: New Methods for New Times, se posent la question de savoir comment étudier la cohabitation sous différents angles. Certains articles abordent les méthodologies d’étude de la cohabitation d’un point de vue philosophique ou épistémologique tandis que d’autres s’intéressent plus spécifiquement à l’encastrement de la question éthique dans les méthodologies de recherche de terrain. Tous les articles de ce numéro s’intéressent à un certain niveau à la manière dont des stratégies méthodologiques peuvent être développées ou adaptées pour répondre à une grande variété de contextes, en particulier ceux caractérisés par une diversité ethnique et raciale croissante.
Everyday Cohabitation: New Methods for New Times
Webinaire
Jeudi, le 24 mars, 13h à 16h
Séance virtuelle via Zoom (inscription obligatoire):
https://umontreal.zoom.us/meeting/register/tZEtd-utpzItHtaBps0J8_YO6RO070rU8w67
Un courriel de confirmation contenant les instructions pour rejoindre la réunion vous sera transmis suite à votre inscription.