Le 16-17 mai le LABRRI et deux de ses partenaires, le CRIC et Diversité artistique Montréal participent à un colloque sur la recherche collaborative et le vivre-ensemble.
Le colloque est organisé par le CELAT à l’Université Laval à Québec. Pour plus d’information, visitez le lien suivant:
Voici un résumé de notre présentation:
Pratiques d’inclusion en contexte interculturel :
Transfert de compétences pour faciliter l’intégration des nouveaux immigrants
Bob W. White (Université de Montréal), Veronica Islas (Carrefour de ressources en interculturel), Danielle Gratton (Université de Montréal, Hôpital juif de réadaptation)
Au Québec il y a une longue tradition d’intervention sociale et de travail communautaire auprès des populations vulnérables en contexte urbain. Dans certains quartiers comme le Centre-Sud, qui pendant longtemps a été relativement homogènes en termes ethniques, religieux et linguistiques, les récentes vagues d’immigration sont fortement senties, autant par les habitants que par les intervenants et les organismes qui luttent contre l’exclusion social et économique. Étant donné leur familiarité avec les problématiques de la pauvreté systémique et leur proximité aux différents milieux de vie, les intervenants sont conscients du fait que les nouveaux immigrants sont touchés d’une façon disproportionnelle par les facteurs d’apprauvrissement, et ce faisant ces personnes souvent victimes d’une double discrimination. Les organismes qui travaillent dans ce contexte sont donc très préoccupés par cette situation. En plus de voir un problème de représentativité dans leur personnel (dont beaucoup sont issus de la majorité canadienne française), mais ils s’inquiètent aussi de l’absence et du manque de rétention des immigrants dans leurs services. Les responsables des organismes communataires veulent répondre aux besoins des nouvelles clientèles mais ils ne savent pas comment faire pour les rejoindre et ils manquent des outils pour effectuer le rapprochement interculturel. D’un côté ils se demandent jusqu’où adapter les services et de l’autre côté ils ont peur de contribuer à l’exclusion des ces nouvelles populations vulnérables. Le Carrefour de ressources en interculturel (CRIC) a le mandat de soutenir et d’accompagner ces organismes communautaires de première ligne pour faciliter l’inclusion des nouveaux immigrants et c’est dans cette logique qu’il a sollicité le soutien des chercheurs du Laboratoire de recherche en relations interculturelles (LABRRI) de l’Université de Montréal. Dans le cadre de cette présentation nous allons considérer trois enjeux principalement : 1) les dynamiques sociales dans un quartier qui vit une rapide diversification qui vient non seulement du nombre récent d’immigrants mais aussi des effets de la gentrification ; 2) les dynamiques organisationnelles entre un organisme de 2e ligne, spécialiste en relations interculturelles, et les organismes communautaires qui ont le mandat de s’occuper des populations vulnérables sans expertise en interculturel ; 3) les dynamiques entre partenaires, dont un organisme communautaire et un groupe de recherche universitaire et les difficultés non seulement pour la reconnaissance du savoir mais aussi pour sa mobilisation.