Merci aux participants de la 9e édition de l’école d’été du LABRRI!

La toute dernière édition de l’école d’été du LABRRI, Politiques et pratiques en contexte interculturel, s’est tenue du 3 au 8 juillet dernier avec comme thématique « Les intersections de l’interculturel ».

Organisée par Anthony Grégoire (Université de Montréal / Université Laval) et Marianne-Sarah Saulnier (Université de Montréal / Université McGill / UQAM), la visée de cette école d’été était d’expliciter la complexité du terme « interculturel » comme réalité sociale et tradition de pensée au-delà des polarités catégorielles entre société d’accueil et immigrants, culture dominante et communautés ethnoculturelles, majorité et minorité, etc.

Pour ce faire, les réflexions se sont inscrites dans une perspective interdisciplinaire (anthropologie, philosophie, psychologie, histoire, science politique, études féministes, travail social, science des religions, etc.) et selon diverses théories et intersections afin de témoigner de différentes approches de l’interculturel, de différentes visées de l’interculturel, de différentes applications de l’interculturel et de différents vécus en contexte interculturel. Les conférenciers et conférencières invité.e.s pour cette édition de l’école d’été étaient Mathilde Gouin-Bonenfant (University of Cambridge), François Fournier (Observatoire québécois des inégalités) et Stephan Reichhold (Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes – TCRI), Isabelle Comtois (Université de Montréal), Leïla Afriat (Musée McCord), Sara Farley (Université du Québec à Montréal), Jérôme Gosselin-Tapp (Université Laval), ainsi que Bob W. White (Université de Montréal).

Les postures face au pluralisme nous ont permis de mettre en avant le concept de choc culturel, et de mieux cerner et analyser des situations et compétences interculturelles. Plusieurs séances ont porté sur la pertinence d’aborder l’approche intersectionnelle tant comme outil de gestion que comme outil conceptuel en recherche. Dans le premier cas, l’intersectionnalité a été présenté à travers la mise en pratique de l’analyse différenciée selon les sexes intersectionnelle (ADS+) ce qui a permi, du même coup, d’aborder, dans une autre séance, les angles morts de l’EDI (politiques d’équité, diversité et inclusion) et discuter des bonnes pratiques en terme de  processus organisationnelles équitables et inclusifs.

Dans un deuxième temps, l’intersectionnalité comme concept de recherche a permis de démontrer comment les données désagrégées en fonction de différentes intersections de la réalité humaine permettent de mieux cerner un enjeu dans le monde de la recherche, notamment à travers l’analyse des impacts différenciés causés par les changements climatiques. À travers ce thème mais aussi, en retournant vers les recherches en interculturel, il a été possible d’aborder les notions de vulnérabilité, de résilience, de revendications et de réparations dans les milieux muséaux et culturels. Enfin, ont été abordés le dialogue interreligieux dans la sphère publique et l’analyse interculturelle à l’ère de l’antiracisme.

Au terme de cette semaine, il a été possible de mieux comprendre comment l’intersectionnalité peut nous permettre d’avoir une vision critique de l’interculturel pour aborder certains enjeux de pouvoir(s) liés à l’identité. Les discussions se sont conclues sur des témoignages positifs des participants qui ont dit avoir non seulement apprécié la diversité des thématiques, mais aussi avoir eu l’espace pour dialoguer sincèrement et développer des outils de mise en pratique efficace de l’interculturel.

À la fin de la première journée de l’école, Bob White a aussi animé une discussion autour du dernier livre de Bochra Manaï « Sans Voix » en dialogue avec son collaborateur et collègue Leslie Touré Kapo. Pour en savoir plus sur cette publication, cliquez ici…(article à venir).

Cette édition de l’école d’été s’est faite en collaboration avec le Centre de développement professionnel PRAXIS de l’université de Montréal. Les membres du LABRRI aimeraient remercier Samuelle Meunier et Marc-André Dubée pour le soutien lors du déroulement de l’école.

 

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