L’interculturel en temps de pandémie: nouvelle publication du LABRRI

L’équipe du LABRRI est fière de vous annoncer la parution de sa toute dernière publication (disponible en téléchargement gratuit): L’interculturel en temps de pandémie.

Les éditeurs, Bob White et Maude Arsenault, ont voulu marquer l’expérience de la Covid-19 dans le temps en menant une série de réflexions interculturelles sur les enjeux de la plus grande pandémie depuis au moins un siècle. Dans un premier temps, le LABRRI a eu le réflexe de revoir ses modes de rencontres et de communication pour combattre les effets de l’isolement, un phénomène qui a affecté chercheurs(ses) et étudiant(e)s, dont plusieurs ont été confrontés à l’arrêt ou au report de leurs recherches sur le terrain vers une date indéterminée.

Le LABRRI a également organisé une série d’ateliers de recherche et de réflexion par l’entremise de Zoom. Les ateliers touchaient à des thèmes qui permettaient de mettre en lumière plusieurs enjeux exacerbés par la pandémie: la stigmatisation des groupes vulnérables, la distance et la distanciation sociale, la précarité du travail, les inégalités sociales en santé, la mort, les médias sociaux et la résilience. Les textes proposés dans cette publication couvrent une grande diversité de ces thèmes et enjeux. Parmi ceux-ci se démarquent au moins trois grands axes:

  • La prise de conscience planétaire sur les faces cachées de la connectivité, que ce soit au niveau des représentations de la contagion (le texte de Joseph Lévy) ou en rapport avec la circulation de l’information dans les médias sociaux (le texte de Farrah Bérubé). Bob White rappelle à ce sujet qu’«après cette pandémie, on ne pourra plus tenir un discours naïf sur la multiplication et l’intensification des connexions humaines (ce qu’on appelait à l’époque «la mondialisation»), surtout si on tient compte des effets des fractures numériques. Avec les nouvelles formes de connectivité, il demeurera toujours le risque des situations de contact inédites» (p.6);
  • L’asymétrie dans les relations humaines. Les personnes en situation de vulnérabilité ou de précarité (contribution de Daniel Côté, Jessica Dubé et Jorge Frozzini) ont été affectées de façon disproportionnée par la pandémie, notamment le cas des préposés dans les CHSLD. L’association entre virus et «corps étranger» a aussi eu l’effet de stigmatiser certains groupes de personnes, notamment les Asiatiques, les Juifs et les jeunes (voir le texte de Pierre Anctil);
  • Enfin l’importance, mais aussi la fragilité du lien social. Les mesures de prévention en rapport avec la «distanciation sociale» ont créé l’isolement et ont contribué au sentiment de méfiance entre les personnes et les communautés (le texte de François Rocher et Bob W. White). Malgré la fragilisation du lien social, la vie rituelle autour de la mort (texte de Joseph Lévy et Maude Arsenault) permet le deuil et non seulement à l’échelle individuelle puisque les sociétés humaines n’ont pas toujours la même façon d’apprivoiser la mort (Kalpana Das).

Nous vous invitons donc à consulter et à partager ce nouvel opus! En espérant que cet ouvrage collectif saura inspirer d’autres formes de pensées et d’actions interculturelles,

L’équipe du LABRRI.

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