Nous vous parlions la semaine dernière d’un de ces projets de recherche. Nous soulignons aujourd’hui le projet “Les pratiques préventives dans les entreprises de transformation alimentaire : contexte de la pandémie COVID-19”. Jessica Dubé (IRSST) et Daniel Côté (IRSST), tous deux membres réguliers du LABRRI, font partie de l’équipe de recherche, ainsi que Sylvie Gravel (UQAM).
Description du projet
“La pandémie de COVID-19 pose d’importants enjeux de santé et sécurité du travail (SST) pour les employeurs qui ont l’obligation d’offrir un milieu sécuritaire à leur travailleurs.ses (LSST, art.51). Dans les services essentiels maintenus par le gouvernement provincial durant la crise du COVID-19, on y retrouve les activités manufacturières, tel que la production de biens alimentaires (exemples : entreprises agricoles, transformation alimentaire, breuvage, abattoirs, production maraîchère). Dans la poursuite des activités de transformation alimentaire, les employeurs doivent se conformer à plusieurs recommandations intérimaires afin de protéger la santé des travailleurs.ses, tels que : l’hygiène des mains, la distanciation sociale, le nettoyage et la désinfection des locaux et des équipements, la vérification des symptômes de la COVID-19 (INSPQ, 2020). Malgré la présence de normes très strictes en regard de l’hygiène et salubrité alimentaire, l’application de ces recommandations oblige les entreprises à repenser leurs pratiques préventives afin de protéger adéquatement les travailleurs.ses de ce nouveau virus SRAS-CoV2 sans entraîner de nouvelles contraintes physiques, chimiques, psychosociales ou biomécaniques (ergonomiques).
L’objectif général de cette étude est de repenser la mise en place des pratiques préventives dans les entreprises de transformation alimentaire afin de protéger les travailleurs.ses au virus SRAS-CoV2. Plus précisément, les objectifs spécifiques sont de : 1) Répertorier les outils d’identification des risques biologiques (p.ex. enquête et analyse d’accident inspection, analyse des tâches, etc.); 2) Documenter les pratiques préventives mises en place dans la phase d’urgence et dans la phase de rétablissement de la pandémie (p.ex. entretien préventif, séances d’information ou de formation, équipement de protection individuel ou collectif, procédures de nettoyage et désinfection, communication du risque, etc.); 3) Documenter les perceptions de travailleurs.ses et de gestionnaires (production, maintenance, qualité) face aux réponses organisationnelles pour gérer la SST face à la pandémie (pratiques préventives, perception d’exposition, communication du risque) au regard de différentes caractéristiques telles que le contexte d’emploi (situation précarité et de vulnérabilité), les conditions de travail (rotation de tâche, horaires, contaminants, etc.), et la cohabitation d’une diversité de population (âge, genre, lien d’emploi, statut migratoire et langue); 4) Identifier des leçons, pistes de solution pour la phase après-crise; 5) Élaborer des principes directeurs de gestion de SST en contexte de pandémie afin de bonifier leur système de SST actuel.”