Compte-rendu par Stéphanie Larouche-LeBlanc
C’est lundi le 3 avril dernier qu’a eu lieu le lancement du 2e ouvrage de la collection PLURALISMES: Quand la mort frappe l’immigrant: Défis et adaptation de Lyliane Rachédi et Béatrice Halsouet. Dans une ambiance simple et décontractée, les auteures ont présenté les grandes lignes de leur ouvrage. La pertinence de ce collectif d’auteurs est basée, entre autres, sur le fait qu’il s’agit du premier ouvrage au Québec à croiser les thèmes du deuil, de la mort et de la migration. De plus, les auteures regardent simultanément les pratiques chrétiennes, hindouistes et musulmanes. Divisé en trois sections, la première regarde ce qu’il se passe quand un immigrant perd un être cher ainsi que le rôle que jouent les nouvelles technologies dans ce deuil. La deuxième section aborde la mort sous l’angle de la culture, quelle soit littéraire ou cinématographique. Enfin, l’ouvrage se termine sur des témoignages relatant le désir d’offrir un accompagnement adapté à la famille éprouvée.
Les auteures Rachédi et Halsouet ont relevé l’intérêt d’étudier comment les uns et les autres vivent cet événement qu’est la mort d’un proche, notamment en prenant à témoin les récents événements de l’attentat de Québec. Elles ont d’emblée souligné leur soucis de faire de ce livre un outil pratico-pratique qui serait utile à la société civile et aux professionnels susceptibles d’accompagner des immigrants qui ont vécu un deuil ici ou à l’étranger. La présence des témoignages à la fin de chacune des sections est une valeur ajoutée au contenu du livre et assure ce côté pratique. De plus, le contexte de notre société occidentale dé-ritualisée et où les rites funéraires sont laissés à des professionnels, accroît la pertinence de cet ouvrage et invite à une meilleure compréhension des endeuillés.
En conclusion, les auteures ont redécouvert, à travers la recherche, l’importance des rituels funéraires pour vivre le deuil. Les immigrants sont prêts à adapter les rituels de leurs pays d’origine, pourvu que ça ait du sens pour eux. Par ailleurs, un soucis d’adapter la pratique funéraire en fonction des religions se fait présentement sentir au Québec, ce qui amène les auteurs à entamer une tournée de formation des travailleurs sociaux, des thanatologues, et d’autres professionnels du réseau de la santé.
Au demeurant, les auteures de Quand la mort frappe l’immigrant ont annoncé la poursuite de leurs recherches sur le même thème. D’ores et déjà, la Collection PLURALISMES s’est montré intéressée à lire leur prochain manuscrit. À noter que le prochain tome de la collection verra le jour à l’automne prochain. Les chercheuses en études ethniques : Danielle Juteau, Annick Germain et Deidre Meintel, offriront alors une rétrospective des recherches du CEETUM.
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