L’équipe du LABRRI désire partager avec vous sa joie de voir diplômer deux nouvelles étudiantes au doctorat: Belinda Bah et Sylvie Genest!
Sous la direction de Deena White (sociologie, UdeM), Belinda Bah a soutenu sa thèse de doctorat le 26 mai dernier, intitulée L’expérience immigrante de la citoyenneté. Parcours d’acculturation citoyenne d’immigrants internationaux établis à Montréal.
Diplômée de l’Institut d’Études Politiques de Toulouse et titulaire d’un master en administration publique (Université Paris 1), l’attrait de Bélinda pour les sciences sociales s’est consolidé à travers diverses expériences en coopération internationale. Durant quelques six années, elle a travaillé sur des projets liés aux enjeux soulevés par les migrations internationales dans la Caraïbe, en Amérique du Sud et en Afrique de l’Ouest. Son projet de recherche doctorale émerge alors qu’elle approfondit la relation migrations-développement au sein d’un programme d’études de la Faculté Latino-Américaine en Sciences Sociales de Quito (Equateur). Bélinda a effectué son doctorat en sociologie à l’Université de Montréal sous la direction de Deena White. Dans le contexte d’une métropole du Nord telle que représentée par Montréal, elle s’est intéressée aux aspects matériels et idéels qui permettent de mieux comprendre la manière dont les immigrants internationaux font sens de leur participation citoyenne.
Sous la direction de Bob White, Sylvie Genest a quant à elle soutenu sa thèse le 14 juin dernier, intitulée Le «changement d’état d’esprit»: Une étude à partir de la pensée systémique de Gregory Bateson.
Parallèlement à une carrière universitaire et professionnelle en musique, Sylvie Genest s’est intéressée à la question de la complexité telle qu’elle se pose en anthropologie, notamment dans le champ de la recherche sur la communication en contexte de diversité humaine. Son approche se fonde sur une épistémologie constructiviste et s’exerce par les méthodes de la modélisation systémique. Ses travaux de nature théorique s’inspirent fortement des écrits de Gregory Bateson et d’Edgar Morin. Sa thèse porte sur les effets de seuil qui sont générés par une interruption de sens ou une rupture de cohérence logique entre deux niveaux de l’expérience culturelle, le premier étant d’ordre systémique et le second, d’ordre méta-systémique. La question qui motive la recherche est théorique et se formule comme suit: comment appréhender, par une théorie qui soit proprement anthropologique (plutôt que psychologique ou autre), les «effets de seuil» – vécus et théorisée comme des chocs – qui apparaissent en conséquence du passage d’une classe d’expérience à une autre dans les processus (inter)culturels?
De la part de toute l’équipe, toutes nos félicitations! Bonne continuation dans vos projets respectifs!