Andrea Rea et Yves Winkin de passage au LABRRI…!

Nous désirons souligner le passage au LABRRI de deux chercheurs extraordinaires avec qui les membres du laboratoire et les étudiant.e.s ont pu échanger: Andrea Rea et Yves Winkin. En plus de donner généreusement leur temps au LABRRI et de faire profiter les étudiant.e.s de leurs connaissances respectives, les deux chercheurs ont aussi donné chacun une communication lors de deux soirées organisées au Spacelab, situé au 3523a boul. Saint-Laurent à Montréal.

 

Le 7 juin dernier, M. Andrea Rea donnait une communication intitulée Héberger des exilé.e.s : Les Initiatives citoyennes, hospitalité et action politique.

L’exode de milliers de réfugiés ukrainiens à la suite de l’invasion de leur pays par la Russie a suscité de nouveaux élans d’hospitalité de la part de nombreux Belges. Ces initiatives citoyennes s’étaient déjà manifestées en 2015 lors de l’exode de Syriens. Regroupées autour de la Plateforme citoyenne de soutien aux réfugiés, des hommes et des femmes ont ouvert leurs portes à des exilé.e.s dépourvu.e.s de toute ressource. Qui sont ces hébergeuses et hébergeurs? Est-ce une nouvelle manière de manifester son identité citoyenne et politique? Est-ce une mobilisation urbaine? Pourquoi les autorités politiques sont passées de la criminalisation de leur action et la promotion de leurs actions?

 

Le 15 juin, c’était au tour de M. Yves Winkin de donner une communication intitulée: Une approche critique n’est pas synonyme d’approche désenchantée!

[À partir d’un écrit de Winkin à paraître] Un processus d’enchantement s’enclenche quand un certain dispositif rencontre une certaine disposition. Ce dispositif repose le plus souvent sur un lieu animé par des «ingénieurs de l’enchantement», qui accueillent des participants dont la disposition est résumée par la célèbre formule de Coleridge (1817), «la suspension volontaire de l’incrédulité». Ces participants lâchent prise en se disant «je sais bien mais quand même» (Mannoni, 1962). Ils ne sont donc pas dupes; ils ne demandent qu’à être dupés. On peut ainsi parler de «collusion» (Goffman, 1963) entre les participants et les ingénieurs: ils œuvrent au même but. L’enchantement est à la fois le processus et le résultat de ce processus: une suspension pour quelque temps dans un monde irénique aux contours flous. Mais cette notion d’enchantement, issue du sens commun, tient-elle vraiment la route en sciences sociales? Qu’est-ce qu’elle nous fait gagner en analycité, par rapport à d’autres notions apparemment proches, de l’émerveillement au ravissement, de l’illusion à l’envoutement?

Nous remercions chaleureusement MM. Rea et Winkin et leur souhaitons une bonne continuation dans leurs projets et recherches respectifs!

Ces événements en quelques photos…

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