Séminaires de maîtrise et de doctorat

Les membres du LABRRI offrent des cours sur les dynamiques interculturelles dans plusieurs institutions et à partir de plusieurs orientations disciplinaires.  Tous les cours ne sont pas offerts sur une base régulière, donc il faut contacter les institutions respectives pour avoir plus d’information sur l’horaire et le calendrier des cours.

 

Séminaire de maîtrise « Théories de la rencontre »

Offert au Département d’anthropologie, Université de Montréal, depuis 2008 par Bob White en collaboration avec Lomomba Emongo et Danielle Gratton. L’anthropologie est une science qui construit son savoir à partir d’une série de rencontres, mais de façon générale l’analyse de l’anthropologue se limite à la description des logiques culturelles de l’Autre. Le travail de terrain qui est au cœur de la démarche anthropologique constitue un lieu privilégié pour comprendre les conditions et les dynamiques de la rencontre, mais nous avons besoin d’un regard pluridisciplinaire (philosophie, psychologie, sociologie, communications, littérature, histoire) pour bien saisir la notion de l’intersubjectivité dans les relations humaines. Dans ce séminaire nous proposons une exploration des différentes théories et modèles qui permettent l’analyse systématique de la rencontre. Pour ce faire, il faut tenir compte non seulement des différentes échelles qui conditionnent les rencontres mais aussi les dynamiques de la communication en contexte interculturel.

 

École d’été « Pratiques et politiques en contexte interculturel »

Depuis une dizaine d’années, une série d’initiatives provinciales et municipales du Québec donnent l’impression que plusieurs acteurs cherchent à mieux définir un modèle d’intégration basé sur la notion d’interculturalisme. Au niveau provincial, il y a eu la tenue de la Commission Bouchard-Taylor (2007) et le rapport qui l’a suivie (2008).  À l’échelle municipale Montréal a adopté les principes de l’interculturalisme, et s’est qualifiée pour le titre de « cité interculturelle » auprès du le Conseil de l’Europe (2011). Plus récemment, des débats entourant le dépôt d’un projet de loi visant la création d’une « charte des valeurs » (2013-2014) ont mobilisé tout le Québec, avec les conséquences qu’on connaît. Bien qu’il n’ait jamais fait l’objet d’une politique formelle, plusieurs observateurs pensent que l’interculturalisme québécois correspond à des besoins spécifiques (Rocher et White, 2014).  Par ailleurs, à l’échelle internationale, le Québec est de plus en plus vu comme un foyer de la pensée interculturelle. Malgré ces reconnaissances, il reste à expliquer le sens de l’interculturalisme sans réduire les dynamiques interculturelles à une série de politiques de gestion de la diversité. Les dynamiques dites « interculturelles » sont vécues à plusieurs échelles : à l’intérieur de nos foyers comme dans nos autres milieux de vie (travail, différents espaces publics, etc.). Les dynamiques interculturelles sont parfois source d’harmonie et de compréhension mutuelle ; elles peuvent être aussi une source de tensions sociales et de discrimination. D’où le besoin d’un cadre d’analyse systémique et critique pour essayer de comprendre le sujet, et offrir des ressources adéquates à défaut de pouvoir cerner complètement un champ aussi dense et complexe.