Des nouvelles de nos ancien.ne.s étudiant.e.s

Dans les deux dernières années, plusieurs étudiant-e-s du LABRRI ont gradué. Nous souhaitons aujourd’hui prendre un moment pour souligner leur passage au LABRRI, ainsi que leurs accomplissements académiques et professionnels. Récemment, nous vous avions parlé de Marta Massana, nouvellement chercheuse affiliée au LABRRI qui a obtenu son doctorat en anthropologie en 2019. Aujourd’hui, nous vous parlerons de Maude Arsenault, Samuel Victor, Pascale Lauzon, Stéphanie Larouche-Leblanc et Mathilde Gouin-Bonenfant.

Maude Arsenault

Maude Arsenault a terminé sa maîtrise en Études internationales en 2019. Son mémoire, Stratégies de régionalisation : le cas des intervenants isolés en région au Québec, s’est intéressé aux stratégies d’intervention des intervenants en régionalisation en situation d’isolement. Ses recherches montrent qu’il existe plusieurs stratégies d’intervention dépendamment, entre autres, du contexte, de l’organisme et du parcours de l’intervenant.

Des nouvelles de Maude

Maude poursuit maintenant ses études au doctorat en anthropologie et est coordonnatrice du LABRRI. Elle est aussi coordonnatrice et professionnelle de recherche pour un projet sur l’alliance thérapeutique en réadaptation au travail en contexte pluriethnique avec l’IRSST, ainsi que pour le groupe de travail sur les formations interculturelles avec l’IRSST et le LABRRI. Elle travaille aussi sur la transition études/travail à la faculté de pharmacie de l’UdeM. Elle a été récipiendaire de plusieurs bourses, notamment d’une bourse d’études de la Fondation Desjardins (2019), ainsi que de la Bourse d’admission du département d’anthropologie de l’Université de Montréal (2018-2020).

Son passage au LABRRI

« Je me suis découverte en tant que chercheuse au sein du LABRRI. L’effervescence que j’y ai trouvée m’a tout de suite allumé d’une passion pour l’interculturel et la recherche. J’ai évolué au sein de l’équipe de LABBRI, où la passion commune pour l’interculturel m’a permis de nombreux échanges stimulants, permis par l’environnement sécuritaire. J’ai énormément appris sur l’esprit critique, les méthodes de recherches et ses différentes étapes, l’éthique, la gestion de réseau, le travail d’équipe, la rigueur, la co-construction de savoirs, etc. Je m’identifie énormément au LABRRI, qui a fait une bonne partie de qui je suis aujourd’hui en tant que chercheur et personne. »

Entre autres articles à surveiller :

Arsenault, M., Dubé, J., White, B.W. (soumis) « Roles and responsabilities of the organizations welcoming immigrants in remote regions of Quebec ». Canadian Ethnic Studies, 19 p.

Arsenault, M., White, B.W., Dubé, J. (examiné et soumis) « Les intervenants en régionalisation de l’immigration dans un contexte néolibéral. » Diversité urbaine, 25p.

Samuel Victor

Samuel Victor a gradué du département d’anthropologie en 2018. Son mémoire, Paradoxical commitments : Evangelicals, Muslims, and relational authenticity in the American Bible Belt, porte sur une église évangélique à Nashville, au Tennessee, dont les membres cherchent à développer des « relations authentiques » avec des immigrants musulmans. Ses recherches ont montré comment les engagements concurrentiels de ces informateurs (entre l’évangélisation et la reconnaissance de la différence) peuvent être conçus comme une double contrainte (Bateson 1972).

Des nouvelles de Samuel

« En 2018, après mes études à l’Université de Montréal, j’ai commencé un programme de doctorat en anthropologie sociale à University of Cambridge en Angleterre. J’ai une bourse d’études intégrale qui est sponsorisée en partie par le Woolf Institute Cambridge, un institut de recherche qui se spécialise en relations interreligieuses. Ma recherche actuelle vise à approfondir des problématiques théoriques qui sont ressorties de mon projet de maîtrise, soit une exploration de perspectives religieuses sur l’éthique des relations sociales dans des sociétés pluralistes. Mon terrain se focalise sur une église évangélique de Nashville (É-U), une ville où l’identité du groupe hégémonique—les Protestants évangéliques blancs—se fait perturbée par des transformations de société significatives et à plusieurs échelles. C’est-à-dire par des changements démographiques locales (ex. l’essor économique et l’accroissement de diversité issue d’immigration), le bouleversement de l’opinion politique nationale dans l’ère de Donald Trump (ex. la mobilisation des évangéliques progressistes), et des changements théologiques visant à repenser l’engagement social dans une société occidentale dite post-séculière ainsi que les catégories de « religion » et « culture » dans un monde globalisé et postcolonial. »

Vous pouvez en apprendre plus sur les recherches actuelles de Samuel Victor au Woolf Institue et à Cambridge.

Et voici une liste de ses publications:

Victor, S. (2020). Les évangéliques peuvent-ils être pluralistes ? Les dimensions morales de la “convivialité” à Nashville. Diversité urbaine.

Victor, S. (à paraître 2020). “The Pilgrims of Russia-Town” and the Contemporary Anthropology of Christianity: Evaluative and Dialogical Frameworks in the Study of Pluralism. In G A. Jones & D. Rodgers (ed.) Standing on the Shoulders of Giants: The Enduring Relevance of the Chicago School of Sociology. University of Cambridge Press.

Fischer, E., Victor, S. (à paraître 2020). Happiness and Wellbeing. In J Laidlaw (ed.) Cambridge Handbook of the Anthropology of Ethics and Morality. University of Cambridge Press.

Pascale Lauzon

Pascale Lauzon a terminé sa maitrise en Études internationales en 2019. Son travail dirigé portait sur les pratiques et politiques d’inclusion des municipalités en contexte interculturel. Dans le cadre de son travail dirigé, elle a effectué un stage pour lequel elle a reçu une bourse de stage en milieu de pratique du FRQSC.

Pendant sa maîtrise, Pascale a travaillé comme assistance de recherche pour la recherche-action exploratoire « Expériences et points de vue croisés sur les programmes et mesures pour favoriser l’intégration en emploi des personnes immigrantes » du Comité Consultatif Personnes Immigrantes (TCRI) 2017-2018. Elle a aussi été coordonnatrice de l’école d’été « Immigration, intégration et diversité sur le marché du travail » de la Chaire de recherche en relations ethniques de l’Université de Montréal (2017), ainsi qu’assistante de recherche pour la production du documentaire «Du statut migratoire au processus d’insertion» du CIUSSS du Centre-Ouest-de-l’Île-de-Montréal : Secteurs social et communautaire et l’équipe METISS (2016-2017). Finalement, elle a été auxiliaire de recherche pour la Chaire de recherche en relations ethniques de l’Université de Montréal (2017).

Des nouvelles de Pascale

« Depuis l’obtention de mon diplôme de maîtrise en études internationales à l’UdeM (orientation cultures, conflits et paix – sujet du travail dirigé : Les pratiques et politiques d’inclusion des municipalités en contexte interculturel), j’occupe le poste de coordonnatrice du développement sociocommunautaire pour la Ville de Vaudreuil-Dorion. Mon rôle est de créer, planifier, coordonner et réaliser des programmes et des activités dans les domaines de la diversité sociale, du développement communautaire et des relations interculturelles. Je participe à l’identification des enjeux locaux, à la détermination des priorités et à l’élaboration des objectifs en matière de développement sociocommunautaire. J’offre un soutien aux organismes sociocommunautaires et siège à divers comités administratifs et tables de concertation du milieu. »

Son passage au labo

« Mon passage au Labo m’a permis de m’outiller face aux situations interculturelles qui émergent au quotidien dans mon travail. Je suis très reconnaissante des nombreux moments de réflexions collectives du LABRRI qui m’ont permis de mettre aujourd’hui des mots sur des situations complexes. Je garde de précieux souvenirs des étudiants et professeurs du lab : la vie étudiante, surtout aux cycles supérieurs, peut parfois être décourageante. Le LABRRI représente pour moi un lieu d’écoute, de support et d’encouragement. J’aspire actuellement à rapprocher les chercheurs du LABRRI à mes réalités sur le terrain, afin d’allier théorie et mise en pratique, dans le but de résoudre des situations interculturelles complexes et poursuivre le développement de nos connaissances à ce sujet. »

Mathilde Gouin-Bonenfant

Mathilde Gouin-Bonenfant a complété sa maîtrise en anthropologie en 2019. Son mémoire, Du choc à la confusion : la rencontre interculturelle dans les stages Québec Sans Frontières au Sénégal, porte sur les dynamiques interculturelles dans des stages d’initiation à la coopération internationale au Sénégal. Elle s’est surtout intéressée à la production de savoirs culturels et interculturels, dans les interactions entre les stagiaires et leur communauté d’accueil.

Lors de sa maitrise, Mathilde a travaillé comme auxiliaire de recherche au LABRRI, entre autres comme responsable des communications. Elle a aussi été récipiendaire de plusieurs bourses, telle la Bourse d’études supérieures du Canada du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (2016-2017), la Bourse d’excellence « J.A. De Sève » de la Faculté des études supérieures et postdoctorales (2017), ainsi que la Bourse d’excellence de deuxième cycle du CELAT (2018).

Des nouvelles de Mathilde

Après avoir gradué, Mathilde a obtenu un contrat avec le Centre de solidarité internationale du Saguenay-Lac-Saint-Jean (CSISLJ) dans le cadre du Programme de stages internationaux pour les jeunes (PSIJ). Il s’agissait d’un stage de recherche de 6 mois, au Sénégal, en partenariat avec l’Université du Québec à Chicoutimi et l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Depuis septembre 2019, elle est professionnelle de recherche au LABRRI, où elle coordonne le projet de recherche « Dynamiques de cohabitation à l’ère de la superdiversité » (CRSH 2019-2023).

Son passage au LABRRI

« Le LABRRI a définitivement marqué mon passage à la maîtrise. Il s’agit d’un environnement stimulant où de nombreuses opportunités de recherche sont offertes aux étudiant-e-s. En plus d’être auxiliaire de recherche, j’ai notamment eu l’opportunité d’être sur le comité d’organisation d’une conférence sur les migrations et les mobilités en Afrique (Dakar 2017) où j’ai pu assister et présenter mes recherches. Les ateliers du LABRRI, ainsi que les conférences publiques qui y sont organisées, permettent de mettre en valeur les travaux de ses membres et de partager les savoirs et expertises développés autant par les chercheurs que les étudiants. Cela crée un sentiment d’appartenance et de soutien nécessaire pour aller au bout de nos recherches et pour nous permettre de graduer! »

Article par Mathilde

Gouin-Bonenfant, Mathilde. (2019). Pour une approche interculturelle dans l’étude de la relation entre les bénévoles et les communautés hôtes dans le bénévolat international. Organisations et territoires : 28(1)

Stéphanie Larouche-Leblanc

Stéphanie Larouche-Leblanc a complété sa maîtrise en anthropologie en 2019. Son mémoire La gouvernance de proximité en contexte interculturel : villes et intégration des immigrants au Québec porte sur la place émergente des municipalités dans l’intégration des immigrants au Québec. Dans le cadre de ses recherches, Stéphanie a participé au Réseau des municipalités en immigration et relations interculturelles (RÉMIRI) afin de mieux comprendre la question de la gouvernance de proximité en ce qui concerne l’intégration des minorités ethnoculturelles et racisées.

Durant sa maitrise, Stéphanie a été auxiliaire de recherche et assistance à la coordination du LABRRI. Elle a aussi travaillé comme accompagnatrice-formatrice pour le projet Femmes-Relais du Carrefour de ressources en interculturel de Centre-Sud (2015-2017).

Des nouvelles de Stéphanie

Après avoir gradué, Stéphanie a été agente de projet au Carrefour Jeunesse-Emploi d’Abitibi-Est (2018-2019), puis Conseillère en immigration régionale au MIFI (2019). Actuellement, elle est coordonnatrice du comité des nouveaux Rouynorandiens à la Ville de Rouyn-Noranda.

Articles par Stéphanie

Larouche-LeBlanc, S. (2019).  Le rôle des municipalités dans l’inclusion des minorités ethnoculturelles au Québec Periferia11(3), 216-237.

White, B., Massana, M., & Larouche-LeBlanc, S. (2019). Le vivre-ensemble comme dispositif pluraliste. Periferia11(3), 138-162.

Larouche-LeBlanc, S. (2019). Diagnostic en matière d’attraction et d’établissement durable des personnes immigrantes dans la Vallée-de-l’Or Carrefour Jeunesse-Emploi Abitibi-Est

LABRRI. (2018). Politiques et programmes sur le vivre ensemble au sein des villes de la francophonie: état des lieux. Rapport de recherche, Observatoire sur le vivre ensemble

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