Participation de Bob White à l’atelier “Radicalisation menant à la violence : mieux comprendre pour mieux prévenir”

Compte rendu de Stéphanie Larouche-Leblanc

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Congrès UMQ le jeudi 4 mai 2017

Jeudi le 4 mai 2017, le directeur du LABRRI M. Bob White a été invité à participer à un atelier intitulé Radicalisation menant à la violence : mieux comprendre pour mieux prévenir lors des assises annuelles de l’Union des municipalités du Québec (UMQ). M. White oeuvrait a titre de modérateur et trois autres conférenciers étaient invités à se prononcer sur ce thème soit Herman Deparice-Okomba, directeur du centre de prévention de la radicalisation pouvant mener à la violence, Rachida Azdouz, psychologue spécialisée en relations interculturelles à l’Université de Montréal et Michel Vallée, directeur des services des loisirs et de la culture pour la Ville de Vaudreuil-Dorion. Suite à l’attentat de Québec du 29 janvier dernier, la question d’intégration des immigrants et du vivre-ensemble fait écho dans l’espace public. Les quatre conférenciers avaient ainsi pour mission d’offrir aux participants des pistes d’action pour favoriser l’inclusion et le vivre-ensemble dans les municipalités.

L’atelier a commencé sur une introduction de Bob White. Il a rappelé que l’immigration est un projet de société qui répond à des problèmes économiques et démographiques. En tant que société nous avons donc des responsabilités à l’égard des individus et l’ouverture n’est pas suffisante, il faut se demander qu’elles sont les conditions de l’intégration. Enfin, que ce soit dans le domaine de l’intégration ou de la lutte à la radicalisation, les villes ont un plus grand rôle à jouer. Les conférenciers invités ont ainsi structuré leur présentation autour de trois questions. La première, De quoi parle-t-on? ramenait l’importance d’utiliser les bons termes. M. Deparice-Okomba et Mme Azdouz ont défini quatre termes à ne pas mélanger soit; radicalisation menant à la violence, discours haineux, xénophobie, inclusion et vivre-ensemble. Deuxièmement, Comment expliquer la radicalisation? s‘est traduit par l’énumération de facteurs de vulnérabilité ou d’autres éléments qui amènent certaines personnes à se radicaliser. M. Deparice-Okomba a rappelé que la radicalisation est un long processus. Avec l’expérience qu’ils ont développée au centre, ils ont défini 3 types de facteurs : les facteurs prédisposants (ex. : vulnérabilité économique, isolement, etc.), les facteurs facilitants (ex. : détresse psychologique, identitaire), les facteurs précipitants (ex. : échec professionnel). Un peu dans la même veine, en tant que psychologue, Mme Azdouz parle en termes de facteurs socioéconomique, politique, géopolitique, existentiels et psychologiques. Ces facteurs peuvent être réuni chez une même personne dit-elle.  Elle fait aussi un plaidoyer pour le débat dans une société. Selon elle, ce qui est malsain, c’est la polarisation du débat qui pose problème et non le débat en lui-même. Enfin, Comment favoriser le vivre-ensemble? ou comment prévenir la radicalisation et les discours haineux et que peut-on faire pour favoriser l’inclusion et améliorer le dialogue entre les citoyens de toutes origines? M. Deparice-Okomba énumère quatre éléments que les villes peuvent mettre à disposition soit : 1. Comprendre localement le phénomène de la radicalisation; 2. Sensibiliser et créer des initiatives de préventions sur des éléments périphériques de la radicalisation; 3. S’assurer que les employés de la ville puissent être formé aux comportements de radicalisation et 4. Travailler de manière concertée avec les acteurs du milieu pour être efficace à long terme. Mme Azdouz quant à elle a présenté des solutions pédagogique (sensibilisation, éducation populaire), économique (accès au travail, au loisir et à la vie publique), politique (occuper l’espace politique et créer des lieux de délibération pour que la colère puisse être exprimée) et juridique.

En guise de conclusion, M. Vallée a présenté le projet Je suis… Ayant lieu annuellement à Vaudreuil-Dorion depuis 2010, ce projet de médiation culturelle cherche à provoquer des rencontres citoyennes de toutes sortes. Le projet est constitué d’activités culturelles participatives variées ayant pour but de créer la rencontre entre les citoyens tout en créant un sentiment d’appartenance et de fierté au sein de la population de la ville. Ce projet s’est vu décerner plusieurs prix et plusieurs villes dans le monde s’inspire de se projet pour le répliquer dans leur milieu.

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